
Vagabondages Cinématographiques - Longs métrages
Cinéma de verdure | Lundi 18 août | 21h30
L’Été de Jahia
Olivier Meys
France, Belgique, Luxembourg. 2025. Fiction. 1h31
Scénario : Olivier Meys, John Shank
Image : Benoît Dervaux (SBC)
Son : Carlo Thoss, Angelo Dos Santos, Loïc Collignon
Montage : Marie-Hélène Dozo
Production : Michigan, Kidam, Red Lion, Marks
Interprétation : Noura Bance, Sofiia Malovatska, Céline
Sallette, Audrey Kouakou, Eugénie Anselin
Contacts : Condor Distribution
condor-films.fr
+33 (0)1 53 75 17 07
À 15 ans, Jahia a fui le Sahel en guerre en compagnie de sa mère. Tendue et déterminée, elle gère leur quotidien avec le sérieux d’un adulte. De son côté, Mila a quitté la Biélorussie, avec sa famille. Curieuse, insatiable, elle vit chaque jour comme une échappée belle. Cet été-là, par-delà les différences, leurs solitudes se croisent. Entre elles naît une amitié rare, intense, comme une évidence dans un monde incertain.
« Le scénario du film est le fruit d’un processus dynamique entre le terrain et la table d’écriture. Les éléments qui constituent le récit ont été vus, entendus lors de mes immersions dans le quotidien des demandeurs d’asile en centre d’accueil. Venant du documentaire, l’immersion dans le réel est toujours pour moi une étape cruciale. Nourris par ces immersions, mon coscénariste John Shank et moi, nous nous sommes attelés, avec une écriture la plus précise possible, à extraire la fiction du réel. Ce rapport singulier entre réel et fiction s’est poursuivi dans la fabrication du film et mes intentions de réalisation. En mettant au centre de ce film le désir de vie, je voulais réaliser un film politique sans être militant, un film humaniste sur une réalité dont on parle peu. Ce film, c’est avant tout une histoire d’amitié ; l’amitié comme un remède au désespoir dans un monde tellement individualiste et égoïste. C’est aussi un film très doux, qui laisse volontairement la violence du monde hors-champ. Cette douceur est aussi l’expression d’une résistance, elle est politique. » Olivier Meys
Olivier Meys est un réalisateur belge né en 1974. Diplômé en réalisation cinéma et radio à l’Institut des Arts de Diffusion (IAD - Belgique, 2000), il débute sa carrière à travers la réalisation de reportages radiophoniques en Asie et en Amérique du Sud. Parmi ses oeuvres marquantes, Beijing, quatre saisons sous la terre, récompensé par le grand prix radio de la SCAM en 2007 et Un printemps oublié, grand prix du festival Longueur d’onde en 2010 à Brest. Installé pendant douze ans en Chine, il y réalise plusieurs documentaires, dont Vies nouvelles et Dans les décombres ; ce dernier reçoit le prix international de la SCAM « Cinéma du Réel » en 2008 à Paris et est diffusé à Gindou cette même année. Olivier Meys s’oriente ensuite vers la fiction. Son premier long métrage, Bitter Flowers (Gindou 2018) tourné entre Paris et la Chine, est salué par la critique et reçoit le Magritte du meilleur premier film belge en 2019. L’Eté de Jahia est son deuxième long métrage.