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41es Rencontres Cinéma de Gindou : 16 → 23 août 2025

La Cinémathèque de Toulouse et le CNC - Longs métrages
Cinéma de verdure | Vendredi 23 août | 21h45
Tchatche avec la Cinémathèque de Toulouse et le CNC, Samedi 24 août à 16h45 à l'extérieur de l'Arsénic

Au feu les pompiers !

Miloš Forman

Tchécoslovaquie, Italie. 1967. Fiction. 1h10

Scénario : Miloš Forman, Jaroslav Papousek, Ivan Passer d’après l’œuvre de Václav Sasek
Image : Miroslav Ondrícek
Son : Adolf Bohm
Montage : Miroslav Hájek
Musique : Karel Mares
Production : Filmové Studio Barrandov
Interprétation : Jan Vostrčil, Josef Šebánek, Josef Valnoha, František Debelka

Contacts : Carlotta Films
carlottafilms.com
Tél. +33 (0)1 42 24 10 86

Dans une petite ville de province, un bal des pompiers est organisé en l’honneur des cinquante ans de service de l’un des leurs. En plus d’une tombola, un concours de miss beauté est mis en place pour remettre le cadeau au vétéran. Mais rien ne se passe comme prévu : les lots de la tombola disparaissent progressivement tandis que les jeunes prétendantes au titre de miss beauté ne font guère preuve d’enthousiasme. C’est alors qu’un incendie se déclare dans une maison voisine...

 

Né en 1932 en Tchécoslovaquie, Miloš Forman entre à la FAMU, l’école de cinéma de Prague en 1950. Cette école, « îlot de liberté en plein cœur du régime communiste » selon Forman, forme cette nouvelle génération de cinéastes qui apparaît au début des années 1960 avec Věra Chytilová (Something Different, 1963), Jirí Menzel (Trains étroitement surveillés, 1965) ou Ivan Passer (Éclairage intime, 1965). Dès 1963 avec ses premiers moyens métrages et son premier long métrage L’As de pique, Miloš Forman devient le chef de file de ce mouvement. En rupture totale avec l’esthétique du réalisme socialiste, il prend pour héros des personnages ordinaires montrés dans la vie de tous les jours. En brouillant la frontière entre fiction et documentaire, en mélangeant acteurs professionnels et amateurs, son goût pour la semi-improvisation (il ne donne jamais de scénario à ses interprètes) et ses tournages en décors réels, caméra à l’épaule, l’ont souvent rapproché du néo-réalisme italien et de la Nouvelle Vague française. Ce regard si singulier, où la musique occupe une place essentielle, fera le sel de ses deux premiers films, L’As de pique et Les Amours d’une blonde. Son dernier film tchèque, Au feu, les pompiers ! sera comme un cri de liberté dans les ténèbres pragoises et conduira à l’exil de son réalisateur. Présent à Cannes en Mai 1968, où il retire son film de la sélection, contribuant à l’arrêt prématuré du festival, c’est à Paris qu’il apprend l’entrée des chars russes à Prague et qu’il décide de partir aux États-Unis. Taking Off, son premier film outre-Atlantique coécrit avec Jean-Claude Carrière, reste largement inspiré par ses œuvres tchèques, avec sa peinture de la jeunesse américaine et l’exploration musicale de la période hippie. Le triomphe arrive en 1975 avec Vol au-dessus d’un nid de coucou et ses cinq Oscars. Naturalisé américain, Miloš Forman n’abandonne pas pour autant ses thèmes de prédilection : de la comédie musicale Hair (1979) à Man on the Moon (1999) en passant par Amadeus (1984), il ne cessera d’interroger le monde du spectacle et ses illusions, et de portraiturer la jeunesse et les personnages d’insoumis. Miloš Forman est mort aux Etats-Unis en 2018.