La Cinémathèque de Toulouse et le CNC – Longs métrages
Plein air

le roi de coeur

de philippe de broca

France. 1966. Fiction. 1h42.

Scénario : Daniel Boulanger
Image : Pierre Lhomme
Son : Jacques Carrère
Montage : Françoise Javet
Musique : Georges Delerue
Production : Fildebroc
Interprétation : Alan Bates, Pierre Brasseur, Jean-Claude Brialy, Geneviève Bujold, Micheline Presle,
Michel Serrault, Julien Guiomar, Adolfo Celi, Jacques Balutin, Yves Robert, Daniel Boulanger, Philippe de Broca
Contacts : Swashbuckler Films
www.swashbuckler-films.com  Tél. +33 (0)1 80 48 27 23
Copie : CNC - Direction du patrimoine     
© Alex productions

 

Avant d'évacuer Marville, en 1918, les Allemands dissimulent une charge d'explosifs dans la cathédrale. Avertis, les alliés chargent le soldat Plumpick d'en trouver la cachette. Arrivé en ville, tous les habitants ont déserté à l'exception des pensionnaires de l'asile d'aliénés.

 

 

Roi de coeur reaDiplômé en 1953 de l'École Technique de Cinéma de la rue de Vaugirard, Philippe de Broca effectue son service militaire au service cinématographique des armées en Allemagne puis en Algérie comme reporter d'actualités. En 1957, il devient assistant réalisateur pour Henri Decoin, Claude Chabrol (Le Beau Serge, 1957) et François Truffaut (Les Quatre cents coups, 1958). Financé par Claude Chabrol, il tourne son premier long métrage en 1959, Les Jeux de l'amour avec Jean-Pierre Cassel, avec lequel il enchaîne en 1960 Le Farceur et L'Amant de cinq jours. Ses premiers films définissent l'univers de Philippe de Broca et le style qui donnera à toute son œuvre sa coloration particulière : une légèreté de ton, empreinte d'une certaine gravité, pour des comédies sentimentales que le compositeur Georges Delerue saura merveilleusement habiller de mélancolie. Le Roi de coeur (1966) appartient pleinement à cette veine. Au Cassel des premiers films, virevoltant et chorégraphique, à la poursuite d'un bonheur qui se dérobe sans cesse, succède en 1963, dans L'Homme de Rio (immense succès populaire) un personnage intrépide et acrobatique, incarné avec humour et désinvolture par Jean-Paul Belmondo. Puis, la maturité venant, c'est Jean Rochefort qui va personnifier le héros debroquien, tout en mouvement et en fantaisie (Le Cavaleur en 1978). Philippe Noiret sera aussi l'un des doubles du cinéaste, dans Les Caprices de Marie (1969), puis dans les grandes comédies populaires des années 1970 que sont Tendre poulet (1977) et On a volé la cuisse de Jupiter (1979). Philippe de Broca a aussi réalisé des films d'aventure. Avec Belmondo, de Broca tourne en 1965 Les Tribulations d'un Chinois en Chine d'après Jules Verne, un film étourdissant qui mêle sur un rythme trépidant aventures, fantaisie et exotisme. En 1973, ils se retrouvent pour Le Magnifique puis L'Incorrigible (1975). Dans les années 1980 et 1990, Philippe de Broca continue de tourner des comédies d'aventures exotiques : L'Africain en 1982 avec Philippe Noiret et Catherine Deneuve, ou Amazone en 1999 avec Jean-Paul Belmondo. Philippe de Broca a également réalisé quelques grandes fresques historiques : Cartouche (1961), Chouans ! (1987), Le Bossu (1997). En 2004, de Broca tourne une nouvelle adaptation littéraire, Vipère au poing d'après Hervé Bazin, avec Jacques Villeret et Catherine Frot. Ce sera son dernier film. Le réalisateur décède d'un cancer en novembre 2004. Sa tombe à Belle-Île en Bretagne porte comme épitaphe : "J'ai bien ri".

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