Rétrospective Jean-François Laguionie – Longs métrages
Arsénic
L’Île de Black Mór
de Jean-François Laguionie
France. 2003. Animation. 1h25
Scénario : Jean-François Laguionie, Anik Le Ray
Story-board : Bruno Le Floc’h
Montage : Pascal Pachard
Musique : Christophe Héral
Production : Dargaud-Marina, Gaspard de Chavagnac
Voix : Taric Mehani, Agathe Schumacher, Jean-Paul Roussillon, Jean-François Derec, Yanecko Romba, Michel Robin, Frédéric Cerdal
Contacts : Gebeka Films
www.gebekafilms.com
Tél. +33 (0)4 72 71 62 27
En 1803, sur les côtes des Cornouailles, Kid, un gamin de quinze ans, réussit à s’échapper de l’orphelinat où il vit comme un bagnard. Il ne connaît pas son vrai nom et a pour seule richesse la carte d’une île au trésor tombée du livre de Black Mór, un célèbre pirate auquel il aimerait tant ressembler.
En compagnie de deux pilleurs d’épaves, Mac Gregor et La Ficelle, Le Kid s’empare du bateau des
garde-côtes et part à la recherche de son île au trésor, à l’autre bout de l’océan Atlantique. Mais rien ne se passe comme dans les livres de pirates… En quête de son identité, Le Kid est plus fragile qu’on ne le croit, et bien des aventures l’attendent avant d’arriver à l’île de Black Mór…
“C’est à partir de ce film que j’ai vraiment mis au point ma technique d’animatique sauvage : je dessine sur des feuilles format A3, je fais des petits dessins, en essayant de dessiner – ce n’est pas si facile que ça – le plus vite possible. Surtout, ne pas s’attarder sur un dessin. J’aimerais dessiner à la vitesse à laquelle je vois un film sur un écran imaginaire. Donc je dessine, je dessine, je dessine... Après, je vais soit conserver la chronologie des dessins que j’ai faits, soit la modifier, mais en tout cas faire un cadrage avec l’appareil photo sur chacun des dessins. À ce moment-là je suis maître du monde. Je peux faire un cadre très serré ou au contraire agrandir et, sur Photoshop, mettre de la mer autour, si je veux un plan large, etc. Et ça me donne une liberté extraordinaire. Naturellement, le principe est de travailler immédiatement sur plusieurs niveaux de lecture : c’est-à-dire le dessin, les voix, s’il y en a, la musique et même le vent, la mer, etc. C’est une maquette. J’ai l’impression, et ça se confirme à chaque film, que je peux maîtriser une histoire en avançant les différents niveaux presque en même temps, à petits pas". Jean-François Laguionie